Comprendre les routines et les rituels chez l'enfant et l'adulte vivant avec un trouble du spectre de l'autisme (TSA)Un des premiers signes de l’autisme peut être l’attachement à certaines routines et certains rituels. Mais si la majorité de ces derniers restent inoffensifs, d’autres peuvent causer des inconvénients majeurs et même rendre la vie impossible à certains parents. Imaginez, par exemple, que votre enfant refuse d’utiliser les toilettes autres que celle de la maison : qu’arrivera-t-il le jour où il fréquentera l’école ? Ou encore, supposons qu’il doive prendre son repas toujours dans la même assiette : qu’arriverait-il si cette dernière se brisait ? Une certaine routine dans la vie, un cadre bien établi, n’est pas une mauvaise chose… c’est même nécessaire. Mais lorsque l’enfant est dans l’incapacité de faire face au changement, la vie peut devenir vraiment compliquée.
Pour plusieurs personnes autistes, le monde peut sembler un endroit très imprévisible. Comme ces dernières ont tendance à être anxieuses, un monde imprévisible peut être synonyme d'un monde effrayant. Qu’elle est à solution à ce problème ? Essayer de rendre les choses aussi prévisibles que possibles pour la personne autiste en contrôlant son environnement. Cela lui assure que les situations qui lui sont anxiogènes sont limitées. Le terme « contrôle » peut ici sembler extrême. Ce qu'il importe de savoir est que certaines personnes autistes vivent parfois de grandes angoisses face à certaines situations et ces angoisses peuvent les conduire à se désorganiser si leur routine ou leur rituel est brisé. On ne peut nier que le besoin de routines et de rituels de la personne autiste peut parfois être déconcertant pour son entourage, surtout qu'on peut les appliquer à plusieurs situations de la vie courante. En voici quelques-unes :
Les routines et les rituels peuvent passer inaperçus pendant un temps, jusqu’au jour où vous aurez à y faire face. Par exemple, vous avez acheté quelquefois la même marque de dentifrice et décidé de changer cette dernière parce que vous en avez trouvé une autre plus abordable. Plus tard, vous vous apercevez que votre enfant refuse de toucher ou d’utiliser ce dernier. Lorsque raisonnables, les routines et les rituels ne sont pas un problème en soi. C’est lorsqu’ils nous envahissent et qu’ils deviennent impossibles à gérer qu’ils peuvent poser problème.
Une quantité modérée de routines et de rituels peut être bonne et rassurante pour la personne autiste. L’anxiété est très difficile à vivre et un peu de stabilité peut aider à contrôler celle-ci. Par exemple, la personne pourrait avoir besoin d’une routine visuelle le matin afin d’être plus efficace lorsqu’il doit se préparer pour aller à son travail ou pour l'enfant, à l'école. Toutefois, si la personne commence à devenir tellement dépendante de cette dernière et qu'elle devient anxieuse au point de se désorganiser lorsqu'elle sent que sa propre routine peut être le moindrement perturbée, c'est que celle-ci commence à lui faire plus de mal que de bien. Il sera important alors d’apporter régulièrement quelques changements mineurs aux routines avant que l’enfant devienne rigide face à celles-ci. Comment savoir si une routine pose problème ? Si votre enfant se désorganise au point de faire une crise alors son manteau est suspendu sur un autre crochet que celui où il est placé d’habitude, il est peut-être temps de se poser des questions. Afin de savoir si un rituel est problématique voici quelques pistes qui pourraient être évaluées.
N’hésitez pas à interroger l’entourage immédiat de la personne autiste (éducateurs, enseignants, etc.). Les comportements anxieux sont souvent plus présents lorsque celle-ci est à l’extérieur de chez elle. Certains membres de leur entourage auront des réponses très claires tandis que d’autres pourraient avoir besoin d’un moment de réflexion. Dans l’intérêt de la personne autiste, laissez-leur le temps d’observer. Lorsque vous aurez tous les éléments en main et qu’après l'analyse de ceux-ci vous en venez à la conclusion que la routine en question est problématique, c'est qu'il est peut-être temps de travailler sur celle-ci dans l’intérêt de tous.
Cela peut être un véritable casse-tête que de différencier les routines positives des routines négatives. La même routine pourrait être aidante pour une personne alors qu'elle pourrait nuire à une autre. Une routine mise en place au début d’un apprentissage, par exemple lorsque vous allez dans de nouveaux endroits, il peut être moins anxiogène pour la personne de le faire de manière prévisible, peut devenir lourd avec le temps. Il n’y a pas de temps déterminé à l’utilité d’une routine définie, mais règle générale, il est bon d'utiliser les routines en prenant soin de les faire évoluer doucement afin de prévenir une rigidité qui pourrait s'installer. Préserver la personne autiste de situations qui pourraient être anxiogènes pour elle est un devoir pour nous, mais il est tout aussi important de la préparer à faire face à un monde qu’elle ne pourra pas contrôler entièrement. Il sera important de trouver un juste équilibre. Trop de stress est mauvais, mais si nous ne sommes jamais exposés à celui-ci, nous n’apprenons pas à composer avec lui. C’est pourquoi il est préférable d’exposer la personne autiste à petite dose, chez elle, alors qu’elle est entourée de personnes qui peuvent la supporter et la réconforter en cas de besoin. Pour faire un changement dans la routine de la personne autiste ou pour travailler sur un rituel, la meilleure chose à faire c’est de rendre les choses aussi claires que possible pour lui. Oui, celle-ci sera sans doute perturbée à cause de l'anxiété que lui cause ce changement, mais cette anxiété peut être aggravée par la confusion qu’elle pourrait ressentir. Il sera donc important de mettre en place certaines choses afin de limiter au minimum cette confusion et pour la limiter vous pouvez.
Pistes de solutions :
Afin de travailler la mise en place de routines, commencer par des moments où il est plus normal d’en avoir. Le meilleur moment est sans aucun doute l’heure du coucher. Les routines et les rituels sont importants. De lire la même histoire, de vouloir entendre ou de fredonner la même chanson, de jouer avec les mêmes jouets, peut aider la personne autiste à se sentir mieux puisque ce qui est prévisible peut l'aider à faire diminuer son niveau d’anxiété. Toutefois, il est important d'apporter à l’occasion quelques modifications à ces derniers afin d’éviter qu'une rigidité se développe. Une routine efficace doit être apaisante pour la personne autiste et rester agréable pour son entourage.
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