- Les stéréotypies motrices, où l'on y retrouve les mouvements tel que le flapping, les mouvements de balancement du corps, les mouvements répétés des doigts, les tournoiements ainsi que les maniérismes moteurs qui sont des attitudes ou mouvements du corps figés, crispés et non habituels (par exemple une démarche hors du commun, particulière, bizarre, etc.)
- Les stéréotypies liées aux objets, où la personne utilise de manière répétée un objet sans prendre en considération la fonction de celui-ci (elle le prend, le tapote, le fait tourner, etc.) Cet attachement se fait sur un objet particulier (une montre, une petite voiture, un jouet, etc.) que la personne emporte toujours avec elle ou une partie d'objet en se préoccupant que d'un détail de l'objet (comme les roues de voiture par exemple).
- Les stéréotypies vocales, avec des reproductions répétées de sons ou de vocalises, ou des reproductions répétées de sons, de mots ou de phrases entendues par un proche ou par une source sonore quelconque (vidéo, radio, etc.) Cette reproduction à l'identique (avec la même intonation) est appelée écholalie.
- Les stéréotypies sensorielles, où la personne recherche de manière répétée des stimulations particulières et où elle peut rester focalisée sur celles-ci pendant longtemps. Ces stimulations peuvent être visuelles (lumières, couleurs particulières, etc.), auditives (bruits de ventilateur, fréquences de sons, etc.), tactiles (flairer certains objets, porter des objets à la bouche, chercher certaines textures, etc.) La recherche de stimulations olfactives et gustatives est moins fréquente, tout du moins elle est moins observable.
- Les rituels sont des séquences d'actions stéréotypées, c'est-à-dire une suite de comportements organisés dans le temps et réglés selon un code fixe, à certains moments de la journée et reproduites tous les jours. Ces comportements ritualisés entraînent une résistance aux changements, en effet tout bouleversement à l'ordre fixé peut générer des réactions vives de la part de la personne. Les rituels sont intégrés depuis peu dans le domaine des comportements stéréotypés. Il s'agit par exemple de fermer des portes, d'aligner des objets, etc.
- Les compulsions et les contrôles de l'environnement, qui correspondent à la répétition d'actions, souvent peu complexes, qui visent à obtenir quelque chose de perfectionné (recherche de propreté extrême, mesures de vérifications, de comptages, etc.) et qui visent à attirer de manière répétée l'attention sur soi (contrôles de la conversation par exemple).
- Les centres d’intérêt restreints, où la personne se focalise sur des sujets ciblées et spécifiques, limitées en nombre et parfois inhabituelles. On y retrouve aussi des idées fixes, ou des obsessions, qui reflètent des pensées revenant de manière répétée ou intrusive.
- Les comportements auto-agressifs et hétéro-agressifs, qui sont des comportements moteurs stéréotypés dirigés vers le propre corps de la personne, vers autrui et vers un objet et qui sont la source de douleurs et/ou de blessures plus ou moins graves. L'auto-agressivité peut être, par exemple, de se ronger les ongles, de mâchonner, de ses caresser, de se gratter, de se cogner contre les murs, de se mordre, etc. L'hétéro-agressivité peut être de pousser quelqu'un, de le taper, de le brutaliser, de le mordre, ou de jeter les objets à terre, de les casser, etc.
Cette catégorisation des comportements stéréotypés reflète la multitude des formes comportementales que l'on peut classer dans ce domaine. On comprend donc bien qu'il n'est pas si simple de classer toutes ces topographies et que celles-ci peuvent être confondues et/ou associées. La structure d'une stéréotypie est difficile à déterminer, et c'est l'une des raisons pour laquelle les auteurs divergent dans leurs définitions.