La version de votre navigateur est obsolète. Nous vous recommandons vivement d'actualiser votre navigateur vers la dernière version.
Outils et supports visuels - Pourquoi et comment les utiliser

L'utilisation d'outils et de supports visuels chez l'enfant
présentant un trouble du spectre de l'autisme (TSA)


L'utilisation des supports visuels chez l'enfant et l'adulte vivant avec un trouble du spectre de l'autisme (TSA)

L'utilisation des supports visuels chez l'enfant et l'adulte vivant avec un trouble du spectre de l'autisme (TSA) - enfant autiste - adolescent autiste - adulte autiste - pictogramme - autisme

L’utilisation d’outils ou de supports visuels peut être bénéfique pour pallier, encourager ou soutenir la communication chez une personne ayant des besoins particuliers et c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne celles présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Du fait de leurs difficultés à comprendre parfois toutes les subtilités du langage ou simplement des données verbaux hors contexte, la visualisation peut aider les personnes à clarifier des propos, mais également à s’exprimer plus facilement.

Mais que sont les supports visuels et surtout comment les utilise-t-on?

Dans cette fiche nous répondrons aux questions suivantes :

›  Qu’est-ce qu’un support visuel?

›  Pourquoi les supports visuels sont-ils importants?

›  Quand doit-on utiliser un support visuel?

›  Comment utiliser le support « Maintenant — Après —  Ensuite »?

›  Qu’est-ce qu’un tableau de routine et une séquence visuelle?

›  Comment utilise-t-on les routines et les séquences visuelles?

 

Qu’est-ce qu’un support visuel ?

Un support visuel est une image ou tout autre élément qu’on utilise pour communiquer avec une personne qui éprouve des difficultés à comprendre ou à utiliser le langage. Pour ce faire, il est possible d’utiliser des photographies, des dessins, des objets, des mots écrits, ou des listes. Des recherches ont démontré que d’utiliser des supports visuels est un moyen de communication efficace pour les personnes de tout âge.

Les supports visuels sont utilisés chez les personnes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) pour principalement deux raisons : ils aident l’entourage à mieux communiquer avec la personne autiste et ils aident la personne autiste à mieux communiquer avec les autres.

Chez la personne devant composer avec un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), le support visuel pourra entre autres servir à lui rappeler certaines tâches à effectuer.

Chez la personne trisomique, celle atteinte du syndrome de l’X fragile ou encore d’une déficience intellectuelle, l’utilisation du support visuel pour la mémorisation des informations sera importante en raison des troubles de la mémoire verbale.

Il est important de préciser que les supports visuels peuvent être utilisés avec des personnes de tout âge.

 

Pourquoi les supports visuels sont-ils importants ?

Tout au long de sa vie, la personne autiste aura à relever différents défis que ce soit au niveau des relations sociales, de la communication ou encore des comportements et des intérêts. L’utilisation de supports visuels pourra l’aider dans ces trois domaines.

 

  • Au niveau des relations sociales — certaines personnes autistes peuvent ne pas comprendre les codes sociaux lorsqu’elles interagissent avec d’autres personnes. Elles peuvent ne pas saisir certaines règles sociales, comme la bonne façon de démarrer une conversation, comment réagir quand d’autres personnes les approchent, ou comment ajuster leurs comportements selon les diverses situations sociales. Les supports visuels peuvent être un atout afin de leur enseigner ces compétences sociales et de les aider à les comprendre.

  • Au niveau de la communication — certaines personnes autistes peuvent aussi avoir du mal à comprendre et à suivre des instructions vocales. Elles peuvent également ne pas être en mesure de bien exprimer leurs désirs et leurs besoins. Non seulement l’utilisation d’un support visuel pourra aider les gens qui les entourent à communiquer leurs attentes, mais elle permettra aux personnes autistes de communiquer les leurs. Cela diminuera également la frustration et les comportements problématiques causés par l’incapacité de communiquer.

  • Au niveau des comportements et des intérêts — certaines personnes autistes sont anxieuses lorsque leur routine change ou qu’elles doivent faire face au changement. L’utilisation de supports visuels peut les aider à comprendre ce qui va se passer. Ainsi, elles seront en mesure de mieux faire face au changement ce qui aura pour effet de réduire l’anxiété qu’elles pourraient éprouver.

 

Quand doit-on utiliser un support visuel ?

Il est possible d’appliquer l’utilisation de supports visuels dans plusieurs aspects au quotidien. Par exemple, ils peuvent être utiles afin d’enseigner à une personne à suivre certaines instructions ainsi que pour l’apprentissage de certaines compétences. Il est également possible de les utiliser afin de motiver la personne à faire certaines activités qui lui plaisent moins. Ou encore, pour faire en sorte que la personne acquière davantage d’autonomie dans une tâche de la vie courante.

Il est à noter qu’il faut idéalement commencer à utiliser des supports visuels simples qui seront composés de quelques éléments seulement. Il sera possible par la suite, lorsque la personne comprendra le but de ceux-ci, d’ajouter d’autres éléments. L’utilisation du support visuel doit rester simple.

 

Les supports « Maintenant – Après – Ensuite »

L'utilisation des supports visuels - Trouble du spectre de l'autisme (TSA)


Dans la première case, apposer le pictogramme ou dessiner la tâche ou l’activité que la personne doit accomplir dans l’immédiat. Dans les cases suivantes, l’activité ou la tâche que la personne fera par la suite.

Dans le cas où le support servirait à motiver la personne à accomplir une tâche définie, il sera important de débuter par une tâche ou une activité que la personne a déjà l’habitude d’accomplir. On fait suivre celle-ci par la tâche ou l’activité « défi » que la personne devra relever. Il sera important de faire suivre le défi par une activité que la personne aime (activité récompense), afin d’augmenter les probabilités de voir la personne accomplir la tâche ou l’activité défi.

Il est important de toujours respecter l’activité récompense. Si vous ne respectez pas celle-ci, la personne pourrait ne pas vouloir accomplir l’activité ou la tâche « défi » par la suite ce qui rendra difficile l’utilisation des supports visuels.

Utiliser le moins de mots possible. Par exemple, lorsque vous présenterez le support visuel à la personne, vous pouvez simplement dire « Première tâche », « D’abord » ou « Un — on fait (nom de l’activité ou de la tâche) ».

Il est aussi possible d’utiliser ce genre de supports visuels pour l’accomplissement de tâches simples. À ce moment, le support visuel deviendra une séquence et chacune des cases représentera une étape.

La routine et la séquence visuelle

Exemple de supports pour routines disponibles au téléchargement sur ce site dans notre section Matériel imprimable.

 

Une routine est une représentation visuelle de l’horaire de la journée ou d’une partie de la journée de la personne. Elle permet à celle-ci de se situer dans le temps, de voir les évènements à venir et est également utile afin de faire diminuer l’anxiété et la rigidité face aux transitions.

La séquence représente les différentes étapes d’une tâche ou d’une activité. Elle est utile pour enseigner une tâche plus complexe. On décomposera alors celle-ci en étapes simples. Prenons par exemple une séquence qui serait conçue pour l’habillement. On prendra le temps de décrire chacune des étapes nécessaires, y compris le fait d’enlever le pyjama, jusqu’à l’habillement complet de la personne. Idéalement, une séquence devra être décrite horizontalement alors que la routine sera verticale.

Comment utiliser les routines et les séquences visuelles

Lorsque la personne a compris le fonctionnement du support Maintenant — Après – Ensuite, vous pouvez élaborer un calendrier plus complexe pour une série d’activités pendant la journée. Pour ce faire, il faudra, dans le cas d’une routine, décomposer les activités sur une période définie ou encore les étapes d’une activité. Ces dernières doivent impérativement se dérouler dans un ordre précis.

Pour débuter l’utilisation de la routine et faire en sorte qu’elle soit mieux acceptée par la personne, il sera important au départ d’alterner entre les activités obligatoires et les activités récompenses. Plus la personne acceptera la routine, plus on pourra espacer les activités récompenses.

Les routines et les séquences visuelles peuvent être composées de photos, de dessin ou encore de mots simples représentant les activités ou encore les étapes de la tâche à accomplir. Elles peuvent être portables (rangées dans un cartable ou plastifiées et reliées entre elles) ou encore fixées sur un endroit en permanence comme sur le réfrigérateur ou encore un mur.

Il est important que la personne puisse consulter sa routine ou sa séquence visuelle au besoin. Celle-ci doit être en mesure de voir la routine et la séquence visuelle avant le début de la première activité ou de la première étape et elle doit lui être accessible tout le long de la période déterminée ou de l’activité. Lorsqu’arrive le temps d’une activité, il est important de capter l’attention de la personne par une consigne verbale simple. Par exemple, vous pourriez dire le mot « Routine » ou « Horaire ».

Les premiers temps, vous pourriez avoir besoin de guider physiquement la personne et l’emmener à vérifier l’horaire ou la séquence visuelle. Pour ce faire, vous pourriez simplement la guider doucement par les épaules ou encore en lui prenant la main pour pointer la prochaine activité sur la Routine ou la prochaine étape de la séquence visuelle. Vous pourrez diminuer progressivement les interventions physiques dès que la personne aura commencé à utiliser le support visuel de façon plus autonome.

Lorsqu’une activité, une tâche ou une étape est terminée, rappeler à la personne de vérifier à nouveau le support visuel en prenant le temps de décrire la transition vers la prochaine étape. Prenez le temps de féliciter la personne à chacune des étapes complétées. Il se pourrait que la mise en place d’une minuterie style Time Timer® ou de l’application gratuite Kids Timer puisse être nécessaire le temps que la personne comprenne qu’il est maintenant temps de passer à une autre activité.

Important à retenir

Utilisez toujours la même image pour signifier la même chose : par exemple, le manteau peut être systématiquement associé au moment de la promenade plutôt que d’associer l’idée de la promenade tantôt à la clé, tantôt à un pull, tantôt à une écharpe

Continuez à utiliser le langage verbal : en montrant un objet, nommez le mot qui lui correspond (par exemple, « manger » en montrant une assiette pour signifier le moment du repas)

Utilisez toujours le même mot pour accompagner l’indice visuel : par exemple, pour annoncer le repas, au lieu de dire selon les jours « Tartines » ou « C’est le repas », ... vous direz, à chaque fois, par exemple : « Manger »

Expliquez les repères à utiliser à l’entourage de la personne (à ses frères et sœurs, à son institutrice, à sa gardienne…) de sorte que tout le monde utilise les mêmes.

De plus...

Si vous pensez que des comportements difficiles peuvent se produire, commencez la séquence avec une activité que la personne aime et terminez avec une activité qu’elle aime.

Si des comportements difficiles surviennent, demandez verbalement à la personne d’accomplir la tâche en pointant le pictogramme ou le dessin représentant cette dernière. Gardez votre attention sur la tâche plutôt que sur le comportement difficile. Il est important de rappeler à la personne l'activité récompense qui suivra. On passera ainsi du défi à la récompense.

Si les comportements deviennent de plus en plus difficiles et difficiles à gérer, il pourra être envisagé une consultation avec un professionnel du comportement ou du fonctionnement autistique.

Sources

Arthur-Kelly, M., Sigafoos, J., Green, V., Mathisen, B., & Arthur-Kelly, R. (2009). Issues in the use of visual supports to promote communication in individuals with autism spectrum disorder. Disability and Rehabilitation, 31, 1474–1486. doi: 10.1080/09638280802590629

Cohen, M., & Sloan, D. (2007). Visual strategies for people with autism. Bethesda, MD: Woodbine House.

Dettmer, S., Simpson, R. L., Myles, B. S., & Ganz, J. B. (2000). The use of visual supports to facilitate transitions of students with autism. Focus on Autism and Other Developmental Disabilities,15,163–169.doi: 10.1177/108835760001500307

Dooley, P., Wilczenski, F. L., & Torem, C. (2001). Using an activity schedule to smooth school transitions. Journal of Positive Behavior Interventions, 3, 57–61. doi: 10.1177/109830070100300108

Ganz, J. B. (2007). Classroom structuring methods and strategies for children and youth with autism spectrum disorders. Exceptionality, 15, 249–260.

 


Recherche et rédaction :
 Stéphanie 
Aube Labbé
Dernière mise à jour : 31-03-2021

- MESSAGE IMPORTANT -

Bienvenue sur Spectredelautisme.com

Veuillez noter qu'une restructuration importante du site est en cours et que certaines sections pourraient être temporairement indisponibles.

Elles seront accessibles
de nouveau sous peu.

Merci de votre compréhension !

- PUBLICITÉ -